Au long de cette aventure où les mots de Rafik et le pinceau de Grappica t’entraînent, tu as un repère, ami lecteur, amie lectrice, un pilote, un guide : la huppe.
Proche ou lointaine, active ou discrète, en vol ou posée elle est là, le noir et blanc de ses ailes rythmant le bel orangé de son corps. Spectaculaire à sa façon, c’est pourtant en toute discrétion que la huppe, qui suit le même tempo migratoire que l’hirondelle ou la cigogne, partage elle aussi volontiers les lieux de vie des hommes, pour peu que ceux-ci respectent la biodiversité qui lui permet de se nourrir.
Ne nous étonnons pas de la retrouver à Planoise : les arbres de la colline comme ceux qui ont vieilli dans la cité sont capables de lui offrir le gîte et le couvert, cavités accueillantes et insectes croquants. Présente dans l’imaginaire et le bestiaire des hommes depuis l’Égypte antique, messagère de Salomon ou conduisant le vol des oiseaux de Perse à travers le monde, c’est tout naturellement que la huppe a, dès l’origine, élu domicile sur et dans la Boutique du conte.
Le conte de ce jour a des accents bien réels : après t’avoir invité, lecteur ou lectrice, à réfléchir à la culture, à ce qu’elle est et doit être pour nous tous, voilà que Zina, Morad et Amalia, le mendiant et le robot et des adultes bienveillants te confrontent au plus grave problème de notre époque : le réchauffement climatique.
L’heure est cruciale pour la planète et tous ses habitants, l’avenir dépend peut-être de cette poignée d’humains courageux… qu’ils soient Planoisiens ne doit pas t’étonner, ce quartier étant à lui seul un condensé du monde.
Que ce conte t’amuse ou t’inquiète, ami, amie, embarque-toi dans l’aventure, aie confiance… et suis la huppe !
Joëlle Cailleaux